• Oui, vous voulez quelque chose ?

• Non, Tonton, nous voulons juste faire la lecture comme vous 

• Alors venez, entrez.

J’entre avec eux dans la bibliothèque, j’ai échangé avec le bibliothécaire et on décide de leur donner le livre de leur choix. Vous savez, depuis que je l’intéresse à l’éducation libérale, un système basé sur comment aider l’enfant à penser et non quoi penser. Après qu’ils ont pris place, je croyais qu’ils allaient au moins passer 10 à 15 minutes avant d’échanger un livre. Je me trompais d’avance : 3 minutes étaient suffisantes pour eux ; ils ont échangé au moins 10 livres en 30 minutes. On comprend carrément que pour un enfant les mots ne sont pas importants, les images, par contre, oui. Personnellement, je ne suis pas surpris, étant adapté de la carte mentale (mind map).

Il y a un adage qui dit : Une image vaut mille mots.

Après, je me suis posé la question comment je pouvais leur transmettre quelque chose, je les ai appelés et, ensemble, nous avons choisi une bande dessinée. On regardait les images ensemble et je posais des questions afin d’orienter la lecture. Nous avons ensuite regardé une bande dessinée qui retrace l’histoire de Eto’o Fils (une légende de football africaine) alors que le coucher du soleil. Je continue ma route. Rentre visite à ma grande sœur, voir mes neveux et ma nièce très surprises de me voir, on jouait ensemble et surtout, qu’il n’y avait pas d’électricité, nous avons vraiment passé du temps ensemble. Selon Gary chapman dans son livre Les langages d’amour. Je classerai ce moment dans la catégorie des moments de qualité.

Nous étions au balcon de l’appartement, on avait la facilité de voir les gens passer. À chaque fois qu’on voyait une voiture, l’un de mes neveux disait : « Tonton, la voiture ». Il était content. 

Comme je suis un amateur en astronomie, je commençais à parler avec eux sur les astres (les planètes, les étoiles, la lune, le soleil, etc.). C’est fou de voir comment les enfants sont curieux d’apprendre sur l’espace, l’univers ; malheureusement, notre système éducatif ne met pas en avant certaines disciplines comme l’astronomie, et quand on a fini, je commençais à leur conter des récits (bibliques et traditionnels).

Biblique : je leur ai raconté l’histoire de Joseph et, par la suite, nous avons tiré des leçons morales.

Tradition : je contais le récit de femmes guerrières, les Amazones ; selon la légende, on appelait la cheffe de la légion femme roi.

Je me suis vite rendu compte que mes neveux n’avaient pas de livres, ou sinon, au salon, il n’y avait pas un endroit où on pouvait facilement voir un rang de livres, je veux dire une mini bibliothèque. J’ai grandi dans une maison où on pouvait facilement avoir rangé des livres au salon, aux couloirs, parfois même en chambre. Je pense que cette exposition nous a indirectement influencés.

Je voudrais bien clôturer cet article avec cette pensée de Kpg (le conteur burkinabé, forgeron) : « Trop parler est toujours mauvais, mais ne point se faire comprendre est souvent source de désagrément, de même que ne pas comprendre ce qui dit l’autre bouche. »